4 mars 2014
Suite et fin de la Bolivie...
Plus d'un mois a passé maintenant depuis notre arrivée en Bolivie...
On passera quasi quinze jours à fêter mon anniversaire avec chaque personne qu'on rencontre... Un apéro entre français rencontrés dans un coin perdu, au milieu des traces de dinosaures qui appelera bien sûr d'autres apéros et des danses endiablées! Une ristourne sur ce prix pour mes 30 ans? Une part de gâteaux en plus au resto? On en a bien profité!! Et puis, toujours un grand sourire de ces Boliviens timides et un peu grognons qui ont en fait un grand coeur...
On terminera la session festive en apotéose avec l'arrivée de l'amie d"Adèle... Chrystelle... qui nous arrive comme une fleur à Cochabamba, après deux jours de bus!! Soirées pluvieuses (ben oui, on va pas râler, c'est la saison des pluies...) mais rieuses...
Une erreur de débutantes (oui, à nous aussi ça arrive!) nous fera rester un week-end entier à Cochabamba... Fichus horaires de laverie (c'était la deuxième du voyage, on ne nous y prendra plus!!!)..... Puis nous emmènerons Chrystelle dans notre élan jusqu'à La Paz...
***bondées... de bouchons, de taxis, bus et mini-bus, multiples chariots et centaines de passants à deux ou quatre pattes... qui engorgent les rues, en tous sens... avec un minuscule flic qui tente de faire un peu d'ordre au milieu de ce chaos avec son petit sifflet de flic en plastique...
***bondées... des voix aigües qui sortent des crieurs de chaque mini-bus, qui récitent leurs arrêts et destinations d'une seule traite. On ne comprend que quelques mots de cette phrase qui sort de leur bouche comme une priere un peu chantante... Leurs chansons rythment les chants des moteurs qui souffrent dans ces rues pentues, et bien sûr les klaxons de chacuns...
***bondées... de stands le long des trottoirs... Oú tu trouves tout ce que tu veux : clopes / gâteaux / prises électriques / pain / crème / télécommande de télévision / biscuits apéro... Oui, on se demande souvent avec Adèle comment tu peux vivre en tenant un stand unique de PQ ou de bougies... Mais finalement, ils forment un tout et tu trouves tout ce que tu peux imaginer, il suffit d'avoir un peu de temps et de rencontrer le bon vendeur!
***bondées... d'autres stands ambulants ou fixes où ton estomac te force à t'arrêter (enfin, le mien plus que celui d'Adèle!). Le long des trottoirs sur un petit tabouret, de jour comme de nuit, on mange en famille ou seul, une soupe et une assiette de viande et de riz (on a finalement compris que les prix du gaz force les gens à manger dehors... De même avec les douches et WC publics).
***bondées... des chariots... des vendeurs de hamburgeurs, frites, salchipapas ou autres fritures...
Même prix, même menu, ça sera donc à la mama la plus enthousiaste ou la plus inventive pour réussir à t'assoir à sa table! Ça bouge, ça se bouscule, ça t'appelle et te hèle, te prend par le bras... "Allé mamita" et tu te retrouves assise, au milieu du brouhaha, d'odeurs et de couleurs... "Fini? c'était bon? Allé, faut que je travaille, laisse ta place et merci!".
Pour le dessert, tu parcours seulement quelques mètres pour changer de décor... Les tables ont fait place aux tabourets hauts perchés. Assise ou debout devant une MONTAGNE de fruits aux couleurs plus folles les unes que les autres, tu distingues à peine le sourire des mamasitas derrière leurs pyramides de fruits.
Changement d'ambiance et d'odeurs, on a le temps, on savoure la voix douce de notre mamasita en salivant devant le jus ou la pyramide de fruits qui se prépare devant nos yeux...Tout ce qui peut te faire envie avec tout ce qui est à portée de bouche!
On se deplace de ville en ville en minibus, plein à ras-bord, une fesse en équilibre sur le strapontin en retenant un peu son souffle : ici c'est des routes de montagne, faut pas l'oublier! Alors, quand tu doubles quelqu'un, tu fais cracher ton moteur et retiens ton souffle! 40 kilomètres/heure en plein virage... ( il n'y a QUE des lacets escarpés!) aucun problème, un coup de klaxon et tu fonces dans la boucle... Tu piles si y a quelqu'un en face et sinon, tu continues!
Facile quoi! Pourquoi se compliquer la vie en France à faire des règles de conduite!??
Bien évidemment tu t'arretes au milieu de la nuit pour descendre et alléger le bus qui patine près du précipisse... Tu ouvres les yeux de ta nuit chaotique sur les phares du bus qui éclairent le torrent de pluie qui plonge dans le ravin et ton bus qui patine et râle de tout son moteur... Alors, t'as le choix, tu pousses le bus ou tu marches à ses côtés... Puis tu cours pour le rejoindre plus haut quand il est lancé et qu'il ne peut s'arrêter sans s'embourber de nouveau... A 3000 mètres, au milieu de rien... Enfin, au milieu de tout... Une unique piste qui jalonne la montagne et que tu peux suivre des yeux comme des boucles claires sur des kilomètres de vert...
Les montagnes...
Là-haut, tout en haut, perdues au milieu des montagnes, du vert à perte de vue et de toutes les formes.. Au loin, tu vois la pluie embrasser un pic de montagne, un léger rideau de pluie gris ou noir selon son intensité... Coupé par d'autres pics inondés de ciel bleu. Les rayons du soleil en différentes teintes, les différentes nuances de la lumière tout autour de toi et à perte de vue...
Les p'tits-dej' à rallonge sur le soleil qui inonde la vallée que tu surplombes de ton balcon...
Les bougainvilliers, les fleurs de la passion, les magnolias... Et tant de fleurs sur des arbres de 10 mètres... Puis, au fond de la vallée, un petit pont de bois qui passe au-dessus du rio agité et bruyant...
Un peu abimées par le soleil, les intestins un peu en vrac (il faut le dire aussi!!), les douches froides et les mouches piquantes qui te dessinent des grilles de piqûres sur tout le corps (n'est-ce-pas Adèle?!!).
On rit beaucoup au milieu de tout ça, en espagnol, en français (oh, l'anglais, on n'en veut pas et on oublie!)...Des macarmés (des barcelets, et non une substance exotique!) qui t'occupent quand il pleut, en rando au soleil, on rencontre les gens toujours aussi simplement et on vit doucement en se laissant porter par le vent...
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