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**Copines en sacs à dos**

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25 novembre 2016

Fin du voyage

A ce moment-là de l'aventure, nous avons complètement oublié que nous avons un blog à alimenter!!

Les retrouvailles au Pérou

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Equateur avec Chacha!!

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*** Fin du voyage... Enfin de ce côté-ci de l'Atlantique. Le voyage de las amigas del alma continue! ***

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24 mai 2014

... L'expérience amazonienne ...

Ola todos!

Avant de continuer le récit de mes aventures, une annonce officielle, même si ce n'est plus une surprise pour personne. Et oui, j'étais sensée rentrer en France le 16 mai et toujours personne à l'horizon! Donc vous aurez compris que j'ai repoussé mon voyage parce que je me sens bien ici. Mais seulement d'un mois... toutes les bonnes choses ont une fin... 

Reprenons le fil là où je l'ai laissé. Avant la selva amazonienne (jungle), il y a Lima et encore un peu de montagne...

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Un samedi à Lima - 08-12 avril -

Un traffic d'une densité extrême... Sûrement comme tous les autres jours de la semaine. Il me faudra environ 1 heure 30 pour rejoindre le quartier de Barranco, à 7 kilomètres au sud du centre-ville.

Les surfeurs envahissent la plage et les vagues du quartier de Miraflores, pendant qu'une piste de danse publique, où des "seniors" se déhanchent sur de la salsa, anime le parc Kennedy.

Une manifestation pro gays et lesbiennes gonfle joyeusement la place San Martin.

Mais le pire... C'est la cour des miracle dans la rue piétonne commerçante du centre Les mères qui mendient aux côtés de leur enfant en fauteuil roulant. Sur une pancarte, je peux lire "Por favor ayudame, mi hijo es un vegetable" (s'il vous plait aidez-moi, mon fils est un légume). Des aveugles, beaucoup d'aveugles (un traffic?) chantent à chaque coin de rue avec leur sono. Un nain traîne son présentoir de friandises, presque aussi grand que lui. Une mère et son enfant vendent quelques malheureux chicles (chewing-gum). Des hommes-peluches-géantes-publicité se déhanchent ridiculement devant des devantures de magasins. Les rabatteurs quotidiens de tatouages-percings (entendre marijuana...) donnent toujours de la voix tous les 10 mètres. Et dans tout ce bordel pathétique et misérable, le flot de passants... indifférent et imperturbable...

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Un vrai musée cet hôtel ! Un labyrinthe de bois, escaliers, balconnets, ornés d'une foultitude de tableaux, scultpures et autres lustres.

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Une ménagerie aussi ! Sur le toit terrasse où se trouve mon dortoir, pas moins d'un paon, deux perroquets et trois tortues !

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HUARAZ et la Cordillère Blanche - 13-21 avril -

Départ en solo. Ca commence mal, je me retrouve à Huaraz dans un hôtel tout mort... Alors au bout de deux jours sans presque voir personne, je décide de sortir de ma léthargie sociale et de changer de décor. Changement de décor en effet ! L'hôtel Caroline est plein de vie, plein de nationalités et plein de rires. Je fais vite de nombreuses rencontres. Les dueños (patrons) et leurs enfants sont adorables et je fais vite presque parti de la famille. Apéro Pisco dans la cuisine familiale, petit dej' au soleil sur la terrasse, soirée en boîte (si si !), je ne vois pas la semaine passer !

Bon sinon je ne fais pas que glander et continue mes activités en journée.

Treks

Une marche jusqu'aux ruines de Walcayanin...

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 ... Pour me mettre en jambe avant la randonnée à la Laguna 69 le lendemain.

Altitude : 3800 mètres. Temps moyen de montée : 3 heures 30. Temps d'Adèle : 2 heures 50 (Appartée... pour ceux qui pensent que je suis enfin sportive et que je vais enfin rentrer avec un corps svelte... Faux! La bouffe péruvienne compense très bien le tout malheureusement...). Bon je l'accorde, les trois derniers kilomètres sont difficiles, c'est là que je commence vraiment à sentir l'altitude. Alors il faut prendre son temps : marcher 100 mètres et s'arrêter un peu, marcher encore 100 mètres et s'arrêter de nouveau. Mais l'effort en vaut la chandelle. Sur les derniers mètres, la lagune bleue turquoise s'offre à nous avec en arrière plan les montagnes enneigées, là, tout près. Alors plus qu'à se poser et contempler, en oubliant le froid peu agréable.

 

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Chavin de Huantar

A 3 heures de routes de Huaraz, ce village abrite des ruines archéologiques de la culture Chavin, pré-inca. Ce lieu  cérémoniel est chargé d'histoire, que le musée met bien en valeur. On comprend l'organisation de la cité, la valeur artistique, symbolique et religieuse des restes archéologiques, mais aussi le rayonnement de cette société sur toutes les communautés antérieures au Pérou. Après le néant d'informations du Machu Pichu, c'est agréable !

 

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L'Amazonie - 23 avril - 20 mai -

Et c'est là que je décide de partir pour l'Amazonie. J'avais fait l'impasse sur cette destination faute de temps, mais maintenant que mon billet d 'avion est repoussé, j'improvise un départ pour Iquitos et me joins à Christophe, le baroudeur. Ce français loco (fou) voyage depuis trois ans, entre l'Amérique latine, l'Australie et un peu l'Asie. Il a été cyclotouriste, voyageur en bateau-stop, guide à cheval en Argentine, fabriquant de fromage au Chili, agriculteur en Australie, skipper au Panama, fabriquant de planches de surf... et j'en passe ! Autant dire qu'il a de la bouteille (et un bon niveau d'espagnol !) mais tout en simplicité et joie de vivre. 

Après un passage éclair à Lima, où je me fais héberger chez une allemande rencontrée à Huaraz, et après quelques heures d'avion, nous atterrissons à Iquitos. Arriver par les airs donne une première vision époustouflante de l'étendue de la forêt amazonienne. Enfin... d'une petite partie... C'est dire si c'est difficile à se représenter.

L'Amazonie................................ Immense, unique, isolée, au-delà des frontières nationales, c'est avant tout une nature, une culture propres, inclassifiables. L'Amazonie ne ressemble en rien à ce que j'ai pu voir auparavant au Pérou. Pas la même histoire, pas les mêmes coutumes, pas la même vie. Pas de mamitas en costumes traditionnels, quasiment pas de routes (tout en bateau). Mais beaucoup de chaleur et d'humidité, beaucoup d'eau (saison des pluies oblige), beaucoup de motos-taxis, beaucoup de poissons, beaucoup de végétation. Une identité. D'ailleurs les habitants de cette région, isolée du reste du pays, revendiquent une identité forte, mais se sentent aussi laissés pour compte, abandonnés par le gouvernement et mal considérés.

Première impression d'Iquitos

A la descente de l'avion, la chaleur humide et moite nous envahit le corps et en quelques minutes nous sommes en sueur. Ensuite, c'est par les motos-taxis que nous sommes envahis, à peine nous avons sorti le pied de l'aéroport. Puis ça continue en ville, envahis par les rabatteurs d'hôtels et de circuits touristiques. Cette ville est vraiment particulière. Un parfum d'Amazonie avec son fleuve marron, qui innonde toute la région, sa pluie chaude, ses rues bordéliques, sa chaleur. Il y a des motos-taxis partout, qui plongent la ville dans un boucan incessant. L'architecture est particulière aussi, car elle garde de manière forte l'histoire coloniale de la région. Il y a des bâtiments imposants et des azuleros espagnols partout, les édifices sont colorés et sculptés. Les restes d'une époque prospère qui attirait les riches colons propriétaires des exploitations de caoutchouc.

Le mercado (marché) de Belen ne ressemble à aucun autre. Il s'organise en deux parties. La partie haute, au sec, est un dédale de devantures de magasins débordant d'articles, et de stands remplissant la rue. Des bâches sommairement installées sont sensées protéger de la pluie. Le sol est jonché de détritus mélangés à la boue. On trouve de tout comme toujours, on se déplace difficilement à travers la foule comme toujours, la rue des plantes médicinales attise la curiosité, comme toujours. Des jeunes filles traversent le marché, pancarte brandie à bout de bras, pour annoncer les numéros gagnants de la loterie, les étalages de poissons sont installés à même le sol, les vendeurs font la sieste en attendant le client, une odeur alléchante s'échappe des comedors (stands de bouffe) malgré le manque criant d'hygiène. La partie basse du marché est beaucoup plus atypique et hallucinante. La saison des pluies a complètement innondé le quartier. Les maisons en bois sur pilotis s'érigent les pieds dans l'eau. Pour se déplacer, il faut marcher en équilibre sur de petits pontons de bois qui tiennent par l'opération du saint-esprit, formant des labyrinthes de planches. Les gens sont là, nonchalament installés sous les préaus, dans un hamac, regardant avec curiosité et sourire aux lèvres les gringos (étrangers blancs) passer.

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 Après avoir écumé quelques agences touristiques d'Iquitos en vue d'une expédition dans la selva (jungle), tout cela nous fatigue et nous fait vite chier (excusez l'expression) donc nous décidons d'organiser tout ça par nos propres moyens. Direction Nauta, aux portes du parc national. Mais contre toute attente, 0 agence, 0 guide... Rien. Accompagnés d'Alex le londonnien, nous voilà tous les trois là, sous un préau à regarder tomber la pluie, en attendant on ne sait trop quoi... "Des gringos!!" Un flair légendaire ce Christophe, les deux étrangers reviennent justement de la jungle, accompagnés de Freddy leur guide. Finalement tout va très vite et tout est facile. Freddy nous rencarde vers un ami et rendez-vous est pris pour le lundi suivant à Requena. Ca nous laisse quelques jours pour profiter du pueblo (village) et de ses environs, et de profiter de la fête au village !

 

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 Première baignade dans un rio amazonien !!!

Et ballade au soleil couchant

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La selva baja (basse jungle) - Quatre jours à vivre la vie de pêcheurs amazoniens

Pour pénétrer dans la selva, il nous en coûtera de nombreuses heures de bateau. D'abord une lencha (bateau à moteur) rapide jusqu'à Requena où Juan notre guide nous attend.

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Scènes de vie à Requena...

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Puis quelques heures heures de pirogue à moteur jusqu'à Flor de Punga, où la famille de Juan nous accueille chaleureusement. Expérimentation d'un nouveau mode de couchage : le hamac !

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Puis encore six heures de bateau pour pénétrer pour de vrai dans la selva.  Juan et Juan-Carlos, son compagnon de pêche, connaissent par coeur la jungle, pas de probème pour la survie! Il faut d'abord préparer le campement sur l'eau car en cette saison des pluies, la selva baja est quasiment impraticable au sec. En 20 minutes ils nous improvisent une plateforme de bois à 50 centimètres de l'eau. Nous passerons quatre jours entre les planches au milieu des arbres, la chambre, et la pirogue qui sert de cuisine.

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Nous mettons la main à la pâte !!

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Au menu, des bêtes, à observer, à manger, à pêcher ! Une tête d'anaconda nous escorte quelques secondes près de la pirogue, des singes nous accueillent perchés à la cime des arbres, les caïmans se font surprendre dans la nuit, des oiseaux et des poissons en tout genre... Un singe, une grosse poule et une foule des fameux piranhas finissent dans notre assiette. Pour la douche et la lessive, rien de plus simple : une baignade dans le rio !

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La cuisine...                                                             Et voila comment on prépare un mono !! (singe)

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 La vaisselle aussi c'est dans le rio.

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Pas fière au début !!

Un coucher de soleil époustouflant.

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Nous faisons des concours en tous genres. A celui qui pêchera le plus de poissons (je perds), à celui qui chassera le mieux (je pers, je n'essaie même pas !), à celui qui rame le plus vite (je perds). Alors pour ne pas à avoir à payer toutes les tournées de bières, je gagne tout de même le concours de celui qui dansera en premier la salsa dans le seul petit bar du pueblito (petit village) de Flor de Punga !

Un voyage en lencha

Pour quitter Iquitos en direction de la côte péruvienne, je prévoyais depuis longtemps de faire la route en lencha lente. Trois jours de descente des rios amazoniens, dans un hamac, à regarder le paysage passer, j'en rêvais ! C'est donc le moment de dire au revoir à Christophe et partir pour de nouvelles aventures, après avoir acheté un hamac, histoire de grossir un peu plus le mochila (sac à dos).

 

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La lencha lente est un gros bateau de bois, qui flotte étonnemment aux vues de sa carcasse, qui s'élève sur trois étages. Le rez-de-chaussée pour le chargement, le reste pour les voyageurs. Il faut donc s'imaginer un grand espace ouvert, où s'aligent à touche-touche les hamacs. Comme voisinage, j'ai droit successivement à un petit singe apprivoisé, des mecs bourrés bruyants et trois petits perroquets qui donnent eux aussi de la voix.

 

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Trois jours de promiscuité, on fait rapidement comme chez soi et on part à la connaissance des voisins. Le capitaine, qui a vu que je voyage seule, me prend sous son aile. Je fais vite la rencontre de voyageurs avec qui nous formons une joyeuse bande. Il y a deux chiliens locos (fous), Richard le péruvien artisant et chaman, un couple franco-belge et un français de la Réunion. Pour les toilettes-douche, c'est vraiment en cas d'urgence et en apnée. Pour les repas, c'est soupe à l'eau du rio (fleuve) et un régime amazonien : riz, platanos (bananes plantin) et pollo (poulet). Le toit de la lencha est parfaite pour flâner au soleil, admirer le soleil se coucher et écouter Richard nous narrer les légendes amazoniennes. Sinon, c'est squattage de hamac, sieste, macramé et papotage avec les voisins.

Arrivée à Yurimaguas, je laisse encore place à l'improvisation pour continuer quelques jours le voyage à sept.

Tarapoto et la selva alta (haute jungle)

Nous faisons le trajet vers Tarapoto dans une camionnette, debout entassés comme du bétail. Mais en joyeuse troupe rieuse. A Tarapoto, l'hôtel prend vite des allures de colocation...

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... Nous assistons à un spectacle de danses folkloriques péruviennes. Une bonne et belle surprise.

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Nous partons ensuite pour quelques jours au village de "Dos de mayo" ("2 mai", oui oui c'est son nom !) où un ami de Richard nous ouvre généreusement les portes de sa maison. C'est reparti pour le dortoir de hamacs !

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Le village borde une belle lagune à l'eau tiède, des chevaux en liberté se balladent, l'athmosphère est paisible même si on sent que les gens vivent de peu de choses. Quelques instantanés me rappellent Madagascar : la terre rouge et les rizières, la pluie et les pieds dans la boue, les toilettes, un trou au fond du jardin...

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Puis en une nuit de bus, me voilà parachutée au bord du Pacifique, à Huanchaco, près de la ville de Trujillo. La région est plus fraîche (enfin ça va quand même) , mais surtout désertique. Du sable-terre à perte de vue. Quel changement de décor en quelques heures ! J'ai trouvé un petit nid dans la bibliothèque de l'hôtel de Luis, le "sculpteur-accumulteur". 

Bientôt la fin du Pérou. Ce pays m'a happée, la Fabi aussi d'ailleurs... J'adore ce pays, tant sa nature, sa culture, ses gens, tout est si beau... Alors sans m'en rendre compte, cela fait déjà deux mois et demi que je suis ici. Et je réalise que mon visa expire dans 15 jours, je dois donc passer cette foutue frontière équatorienne qui semble s'éloigner toujours plus au fur et à mesure que j'avance.

Mais avant bonne nouvelle! Si tout se passe bien, je retrouve ma Fabi dans trois jours, nous avons rendez-vous à Mancora, au nord du Pérou. Je l'accompagne jusqu'à la fin de son voyage... Avant de finir tranquillement le mien...

Abrazos muy grande a todos !!

Adèle

6 avril 2014

Nouveau décor … Le Pérou … Déjà plus d'un mois!!

- 05 mars 2014 -

Un dernier passage à La Paz avant de quitter définitivement la Bolivie, ce sera le début d’un nouveau voyage qui commence. Le petit groupe de français que nous sommes s’éparpille : certains rentrent en France, d’autres filent vers l’est, … C’est aussi le moment pour Fabi et moi de nous séparer un petit bout de temps, en ayant bien l’intention de se retrouver dans une de nos villes étapes du Pérou. Je reprends donc la route avec un nouveau partenaire de voyage, Valentin.

Un dernier regard sur La Paz, un aurevoir à Charlotte et suerte pour la suite, un gros bisou à Fabienne, on se retrouve très vite. Dans le bus qui nous emmène à la frontière péruvienne, je regarde le paysage défiler, et à l’intérieur de moi je dis au revoir à la Bolivie. Comme à chaque fois ça me fait un petit quelque chose de quitter un pays. Peut-être pour toujours qui sait?

Une mascarade cette frontière péruvienne! Aucun contrôle douanier, on en oublirait presque d’aller faire tamponner nos visas! Un bus nous dépose ensuite à Puno, voilà, nous y sommes, à nous le Pérou!!

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Premières impressions du Pérou… 

Pas de choc de culture, comme j’ai pu le vivre entre l’Argentine et la Bolivie.

Toujours les mamitas avec leurs longues tresses, leurs jupes multipliant leur popotin par quatre, leurs aguallos (tissus) bariolés sur le dos. Toujours leurs stands gonflant les rues, les pollos (poulets) et les mercados (marchés). Toujours les klaxons, le monde à toute heure. Et toujours cette nature magnifique.

Mais quelques nouveautés tout de même.

Les motos-taxis d’abord, sortes de boîtes de conserve customisées à trois roues, qui pulullent à chaque coin de rue.

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Les “supermarchés” ensuite, plus d’un mois et demi que nous n’en avons pas vu. Val et moi restons bouche bée quand nous nous arrêtons par hasard devant le premier retrouvé (qui soit dit en passant ressemble plutôt à une mini-superette…).

Et encore les camions poubelles, parce qu’ils offrent une douce musique sur leur passage…

Et enfin les sourires… Après la Bolivie timide et réservée, les péruviens nous paraissent tous très chaleureux.

Un passage rapide par Arequipa… Belle ville qui me rappelle les couleurs de l’Andalousie, mais qui sent le fric et le tourisme de masse…

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Le cañon du Colca… Ou comment dépasser ses limites physiques - 8-13 mars 2014 -

Nous avons rencontré quatre français à Chivay et un nouveau petit groupe se forme pour aller à l’assaut d’un des plus grand cañon du monde. Mais pas coté touristique, où il faut payer l’entrée horriblement cher, plutôt par les petits villages en face, ce sera plus épique !

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Au passage nous profitons du carnaval de Chivay, et des magnifique costumes qui vont avec!

Les moyens de transports d’abord, en moto, en camion à lait, et pour finir marche à pied avec les gros sacs sur le dos. C’est lourd, ca pèse sur les épaules, c’est déjà dur, mais je suis sans piper mot, je sais que je vais devoir dépaser mes limites pendant quelques jours.

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Effectivement!! Descendre dans le cañon sans avoir le vertige, traverser le rio agité et bien froid, reprendre le gros sac pour changer de campement, monter (et redescendre!) un dénivelé à pic pour atteindre la forteresse, et rebelotte marche de quelques kilomètres avec sac à dos, il faut bien retourner un jour à la civilisation!  Toujours 50 mètres derrière les garçcons à cracher ses poumons, Adèle devient sportive!!

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Quelques jours à Cuzco et dans la Vallée sacrée des Incas - 14-21 mars 2014 -

Après quelques jours à Cuzco, ville avec beaucoup de charme, malgré beaucoup de touristes, nous retrouvons Fabienne pour partir quelques jours dans la vallée sacrée des incas. Titi le péruvien est aussi de la partie. Au programme : petits villages dans la vallée, camping, sources d'eaux chaudes... Quelques jours de tranquilité avant de reprendre l'activité.

Sans oublier de goûter à la Chicha, la boisson locale!! A base de maïs fermenté, elle est fameuse pour ses vertues dynamisantes et préventives contre les infections urinaires et la prostate. Mais elle est surtout bien alcoolisée naturellement, et même si son goût surprend, on fait comme les mamitas, on en boit à toute heure!!!

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Aller au Machu Pichu sans que ca coûte trop de sous..... Et bien ça fait les mollets!! - 22-24 mars 2014 -

Le seul moyen de rejoindre Aguas Calientes, la ville la plus proche du site, c'est de prendre le train, qui coûte horriblement cher. Ou alors il faut marcher deux heures de l'hydroelectrica à Aguas Calientes, mais sans difficulté et dans un paysage de forêt tropicale et de montagnes magnifique. On trouve le camping municipal pas cher du tout au bord de l'eau (mais sans eau dans les sanitaires!!).

En revanche le lendemain ça se corse... 2 heures de montée de marches de m*** jusqu'aux ruines du Machu Pichu (en voyant les touristes monter avec la navette de bus ultra chère elle aussi, histoire de nous fatiguer encore plus). Et comme si ça ne nous suffisait pas, on a aussi pris un billet pour la montaña Machu Pichu ! Encore 2 heures 30 de grosse grimpette avec encore et toujours des marches bien abruptes. Le temps est couvert mais la vue sur la Machu Pichu est magnifique, quand les nuages ouvrent leur rideau blanc sur le spectacle. Et c'est la première fois que je me retrouve dans une mer de nuages pareille. Nous finissons la journée lessivés, mais le lendemain il faut repartir, et rebelotte pour 2 heures de marche jusqu'à l'hydroelectrica!!

Le Machu Pichu....... Un des sites les plus visités au monde.... Je confirme!! On a réussi a éviter le gros du troupeau en commençant par le point de vue depuis la montagne. C'est sûr, c'est magnifique, une prouesse humaine de construction à une époque si éloignée et dans un lieu si hostile. Je regrette juste d'avoir manqué cruellement d'informations (et oui, il fallait encore payer un guide onéreux...). Et puis je me rends compte que je suis beaucoup plus impressionnée par les merveilles de la nature que par les merveilles humaines. Mais pas de regret, un site magnifique, avec tout le décor autour qui va avec, et de la rando pour faire les gambettes !!

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Un passage par Ayacucho... - 25-29 mars 2014 -

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Première vision du Pacifique... - 30 mars-02 avril 2014 -

Paracas, une ville qui ne semble avoir été construite que pour le tourisme. L'attraction? Les îles Ballestas au large et la Réserve  Nationale. La particularité des îles? Son sol est entièrement couvert de fiente d'oiseaux, qui est récoltée deux fois l'an pour vendre à l'exportation!!! Enormément d'oiseaux donc, mais aussi des pélicans et des lions de mer, de quoi retrouver ses yeux émerveillés d'enfants (dommage que vous ne puissiez pas avoir le son...).

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Vue de loin.... puis de près. Oui tout le noir ce sont bien des oiseaux!

 

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Visions désertiques du parc national

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Comme toujours nous faisons du camping, cette fois-ci sur la plage, avec une installation digne de Robinson Crusoe!

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... Et première alerte Tsunami!!

Nous avons vraiment pris la chose au sérieux quand nous avons vu la patronne du resto plier sa terrasse en quatrième vitesse... Le flash spécial à la télé finit de nous décider à aller récupérer nos affaires fissa sur la plage! Puis on va attendre sur la place du village. Les gens ne sont pas paniqués, nous sommes dans une anse donc protégés par les montagnes, Pas de grosses vagues à attendre donc, mais peut-être une inondation. Impossible donc de retrouner sur la plage pour le moment. Le plus angoissant, c'est de ne pas savoir en fait... Nous finissons pas nous endormir sur des gradins et à minuit, on se dit qu'il ne se passera rien donc on retourne dormir sous notre bâche à la belle étoile sur la plage. Moi je mets quand même du temps à m'endormir, en guettant le bruit des vagues, pas tranquille...

Pisco, ville à coté de Paracas, encore bien marquée par le séisme de 2007....

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5000 mètres de dénivelé - 3-7 avril 2014 -

Nous passons quelques jours à Huancavélica, petit village pas du tout touristique, avant de partir à l'assaut de la grande ville, Lima. Le village est déjà à 3800 mètres d'altitude, nous les sentons passer, mais quand nous arrivons à la laguna de Choclococha à 7 heures du matin (le bus partait à 3 heures du mat'!!), nous sommes maintenant à 5000 mètres!! Nous passons donc en trois jours du maillot de bain-baignade-playa à la montagne-froid-touffes de neige.  

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Un paysage magnifique, très loin des circuits touristiques....

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 ..... où il faut attendre loooongtemps qu'un bus passe...

 

Voilà pour ce premier mois passé au Pérou.... Encore du dense, difficile de faire court et impossible de tout partager !!! Ce pays me plaît vraiment, et il me reste encore pas mal à en parcourir!!

Mon compagnon de route Val est reparti pour la France et j'entame donc un bout de voyage en solo... En attendant la Fabi!! Alors en route pour de nouvelles aventures, mais ça, ce sera pour un prochain message!!

Je pense toujours fort à vous. Mon retour est prévu pour dans un mois mais... rentrera?... rentrera pas??

Hasta luego amigos y familia. Abrazos muchos

Adèle

4 mars 2014

Suite et fin de la Bolivie...


Plus d'un mois a passé maintenant depuis notre arrivée en Bolivie...
On est vraiment desolées avec Adèle de ne pas pouvoir vous faire partager tout ça, mais à chaque fois qu'on peut avoir un ordinateur à disposition, c'est mission impossible de charger les photos et ça nous coupe dans notre élan... Car les images parleraient d'elles-mêmes... Et ça serait plus simple que de grands discours!!

Mais au-delà des problèmes informatiques-photographiques, je pense qu'il est difficile à présent de raconter ou décrire les choses, les gens, les paysages et nos habitudes car, à l'aube de ces trois mois de voyage, tout est devenu NOTRE réel quotidien!!
Les montagnes qui touchent les nuages, les chemins de terre (et les frayeurs qui vont avec!), les couchés de soleil ou leurs levés, qui mangent peu à peu les têtes des volcans enneigés...
Oui, tout ça, c'est ce qu'on vit tous les jours et comme je le disais, c'est difficile à décrire avec des mots...

Après l'excursion en 4x4 et ces quatre jours intenses de paysages plus incroyables les uns que les autres dans le sud-ouest de la Bolivie, nous sommes remontées vers le nord jusqu'au lac Titicaca en alternant grandes villes bondées et coins paumés au milieu des nuages...

Le froid des grandes villes nous a saisi à plus de 4000 mètres, à Potosi oú nous avons passé de bonnes soirées à rire sur les pavés de la nuit ou sur le toit-terrasse de notre hostel en mode "vue panoramique" sur la douce ville de Sucre... fabienne 025.jpg

On passera quasi quinze jours à fêter mon anniversaire avec chaque personne qu'on rencontre... Un apéro entre français rencontrés dans un coin perdu, au milieu des traces de dinosaures qui appelera bien sûr d'autres apéros et des danses endiablées! Une ristourne sur ce prix pour mes 30 ans? Une part de gâteaux en plus au resto? On en a bien profité!! Et puis, toujours un grand sourire de ces Boliviens timides et un peu grognons qui ont en fait un grand coeur...
 
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On terminera la session festive en apotéose avec l'arrivée de l'amie d"Adèle... Chrystelle... qui nous arrive comme une fleur à Cochabamba, après deux jours de bus!! Soirées pluvieuses (ben oui, on va pas râler, c'est la saison des pluies...) mais rieuses...
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Une erreur de débutantes (oui, à nous aussi ça arrive!) nous fera rester un week-end entier à Cochabamba... Fichus horaires de laverie (c'était la deuxième du voyage, on ne nous y prendra plus!!!)..... Puis nous emmènerons Chrystelle dans notre élan jusqu'à La Paz...
Voici donc pour les grandes villes... Les villes avec leurs rues bondées....

     ***bondées... de bus plus funky les uns que les autres, des couleurs dans tous les sens, des lignes, des étoilles, des tags de Jésus ou de Marie, leurs dizaines d'écussons de la vierge et les sapins magiques aux odeurs douteuses...

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***bondées... de bouchons, de taxis, bus et mini-bus, multiples chariots et centaines de passants à deux ou quatre pattes... qui engorgent les rues, en tous sens... avec un minuscule flic qui tente de faire un peu d'ordre au milieu de ce chaos avec son petit sifflet de flic en plastique...

     ***bondées... des voix aigües qui sortent des crieurs de chaque mini-bus, qui récitent leurs arrêts et destinations d'une seule traite. On ne comprend que quelques mots de cette phrase qui sort de leur bouche comme une priere un peu chantante... Leurs chansons rythment les chants des moteurs qui souffrent dans ces rues pentues, et bien sûr les klaxons de chacuns...

     ***bondées... de stands le long des trottoirs... Oú tu trouves tout ce que tu veux : clopes / gâteaux / prises électriques / pain / crème / télécommande de télévision / biscuits apéro... Oui, on se demande souvent avec Adèle comment tu peux vivre en tenant un stand unique de PQ ou de bougies... Mais finalement, ils forment un tout et tu trouves tout ce que tu peux imaginer, il suffit d'avoir un peu de temps et de rencontrer le bon vendeur!

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***bondées... d'autres stands ambulants ou fixes où ton estomac te force à t'arrêter (enfin, le mien plus que celui d'Adèle!).  Le long des trottoirs sur un petit tabouret, de jour comme de nuit, on mange en famille ou seul, une soupe et une assiette de viande et de riz (on a finalement compris que les prix du gaz force les gens à manger dehors... De même avec les douches et WC publics).

     ***bondées... des chariots... des vendeurs de hamburgeurs, frites, salchipapas ou autres fritures...


Au-delà de toute cette agitation au milieu des passants, des chiens (plus ou moins "marrants" selon mes dires!) et des gaz d'échappements (plus ou moins noirs)... il y la même chose dans les marchés couverts! Notre autre grande specialité!
Là aussi, tu trouves tout mais dans un bordel un peu plus organisé!

Des petites cahutes où les produits s'amoncellent jusqu'au plafond...
Des comedors où des dizaines de tables alignées proposent un repas complet pour pas cher. 
Même prix, même menu, ça sera donc à la mama la plus enthousiaste ou la plus inventive pour réussir à t'assoir à sa table! Ça bouge, ça se bouscule, ça t'appelle et te hèle, te prend par le bras... "Allé mamita" et tu te retrouves assise, au milieu du brouhaha, d'odeurs et de couleurs... "Fini? c'était bon? Allé, faut que je travaille, laisse ta place et merci!".

Pour le dessert, tu parcours seulement quelques mètres pour changer de décor... Les tables ont fait place aux tabourets hauts perchés. Assise ou debout devant une MONTAGNE de fruits aux couleurs plus folles les unes que les autres, tu distingues à peine le sourire des mamasitas derrière leurs pyramides de fruits. 
Changement d'ambiance et d'odeurs, on a le temps, on savoure la voix douce de notre mamasita en salivant devant le jus ou la pyramide de fruits qui se prépare devant nos yeux...Tout ce qui peut te faire envie avec tout ce qui est à portée de bouche!

Voilà un peu pour l'ambiance... Mais il faut imaginer tous ces fruits, ces couleurs et ces odeurs avec les gens qui sont autour... Ca bouge, ça vit, ça bourdonne...
Les mamas de tout âge, la peau tanée mais toujours la joue rose et les yeux rieurs ; leurs grandes jupes plissées en velour foncé et un monton de jupons brodés qui leurs font la hanche et le fessier large... Leurs chemisiers de dentelle cachés par leurs lourdes couvertures de tissus colorés... Ces couvertures servent de tout : sac à mains, baluchon fourre-tout, porte-bébé, ou lourd sac de transport de babioles... Elles sont fortes, souriantes et discrètes tout en étant bruyantes ; elles sont l'emblème de la Bolivie avec leurs chapeaux melons plutôt très "haut-de-forme". Ce chapeau change de couleurs ou légèrement de forme selon les régions mais il est toujours vissé sur le haut du crâne, comme en équilibre sur leurs deux immenses longues tresse noires qui tombent jusqu'aux reins et finissent par des pompons de laines ou de perles...
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                     La "chola" bolivienne.

On se deplace de ville en ville en minibus, plein à ras-bord, une fesse en équilibre sur le strapontin en retenant un peu son souffle : ici c'est des routes de montagne, faut pas l'oublier! Alors, quand tu doubles quelqu'un, tu fais cracher ton moteur et retiens ton souffle!  40 kilomètres/heure en plein virage... ( il n'y a QUE des lacets escarpés!) aucun problème, un coup de klaxon et tu fonces dans la boucle... Tu piles si y a quelqu'un en face et sinon, tu continues! 
Facile quoi! Pourquoi se compliquer la vie en France à faire des règles de conduite!??

Autrement, pour rejoindre des coins plus reculés, comme le parc national de Torotoro, la petite ville de Coroico au nord-ouest ou le superbe petit village de Sorata (au nord de La Paz), tu prends de gros et lourds bus qui doivent grimper sur des chemins de boue tout aussi escarpés...
Bien évidemment tu t'arretes au milieu de la nuit pour descendre et alléger le bus qui patine près du précipisse... Tu ouvres les yeux de ta nuit chaotique sur les phares du bus qui éclairent le torrent de pluie qui plonge dans le ravin et ton bus qui patine et râle de tout son moteur... Alors, t'as le choix, tu pousses le bus ou tu marches à ses côtés... Puis tu cours pour le rejoindre plus haut quand il est lancé et qu'il ne peut s'arrêter sans s'embourber de nouveau... A 3000 mètres, au milieu de rien... Enfin, au milieu de tout... Une unique piste qui jalonne la montagne et que tu peux suivre des yeux comme des boucles claires sur des kilomètres de vert...

Dans le bus, ça s'agite à chaque arrêt, le long des routes, les mamas crieuses reprennent le travail et te donnent jus maison, vitaminé ou poulet frit du bout de leurs bâtons pour atteindre ta fenêtre... Toi, le voyageur affamé après avoir déblayé la route des nombreux éboulis... Ben oui, même s'il y quatre chicos embauchés par la société de bus, ça va drôlement plus vite à quinze!!
Déblayer les blocs de pierre et regarder la volonté de deux personnes, une petite pelle à la main, désembourber les roues du bus qu'on ne voit qu'à moitié...
Mais toutes ces mini-frayeurs sont oubliées dès que tu poses le pied hors du bus....

Les montagnes...
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Là-haut, tout en haut, perdues au milieu des montagnes, du vert à perte de vue et de toutes les formes.. 
Au loin, tu vois la pluie embrasser un pic de montagne, un léger rideau de pluie gris ou noir selon son intensité... Coupé par d'autres pics inondés de ciel bleu. Les rayons du soleil en différentes teintes, les différentes nuances de la lumière tout autour de toi et à perte de vue...
Tout te paraît proche, tu peux toucher des yeux le rio, tout en bas dans la vallée et en même temps, tu as l'impression d'être parmis les nuages, tout en haut...
Le silence, l'odeur et le frais de la campagne, au milieu des montagnes...

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Les p'tits-dej' à rallonge sur le soleil qui inonde la vallée que tu surplombes de ton balcon...

Les repas au feu de bois dans le silence de la montagne que tu perces avec les guitares et les copains de route...
Tu fais le plein d'oxygène, d'insectes et d'animaux en tous genres, d'oiseaux plus colorés les uns que les autres. Non, on ne se lasse pas des colibris qui se pointent et t'étonnent toujours!!  

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Les bougainvilliers, les fleurs de la passion, les magnolias... Et tant de fleurs sur des arbres de 10 mètres... Puis, au fond de la vallée, un petit pont de bois qui passe au-dessus du rio agité et bruyant...
Oui, comme dans un autre monde mais qui finalement est un peu le tien!!!!

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Un peu abimées par le soleil, les intestins un peu en vrac (il faut le dire aussi!!), les douches froides et les mouches piquantes qui te dessinent des grilles de piqûres sur tout le corps (n'est-ce-pas Adèle?!!).
On rit beaucoup au milieu de tout ça, en espagnol, en français (oh, l'anglais, on n'en veut pas et on oublie!)...
Des macarmés (des barcelets, et non une substance exotique!) qui t'occupent quand il pleut, en rando au soleil, on rencontre les gens toujours aussi simplement et on vit doucement en se laissant porter par le vent...

La saison des pluie paraît se terminer et nos envies de chaleur et de soleil semblent s'exhausser...
On continue notre route vers le nord-ouest et le Pérou... Dernière cordillère avant la côte pacifique... Bientôt, le PACIFIQUE...
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4 mars 2014

Le Salar d'Uyuni en images....

Dans le désert de sel...

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...et le désert de trains

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Où nous sommes un peu perdues.....fabienne 004.jpg

Dans un temps suspendu....fabienne 003.jpgadele 028.jpg

 

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3 mars 2014

Un petit bout de Bolivie

C'est la fin de la Bolivie, ça me fait toujours un petit quelque chose de quitter un pays... Les mamasitas, ce mélange entre tradition et modernité, les bus bariolés, la saison  des pluies qui rend les routes difficilement praticables, des villes grouillantes et polluées, des surprises à chaque coin de paysage et de rues. Du pollo (poulet) en veux-tu en voilà (trop!!), des comedors où on mange pour une bouchée de pain, des salades de fruits grandioses. Fabi vous racontera tout ça dans un prochain message. Juste quelques phrases...

Dans un autre monde au Salar d'Uyuni

Dans le froid, la pluie et l'eau chaude à Potosi

Avec un vue de fou sur la ville à Sucre

Coincées à cause des fringues mais avec ma copine Chrystelle à Cochabamba

Deux nuits de fiesta à La Paz

 

 

Excursion de quatre jours dans le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni - 23 au 26 janvier -

Nous quittons quelques temps l'ambiance baba-cool hippies pour revêtir les habits de touristes pures et dures. La totale : agence touristique, 4x4 avec chauffeur et cuisinière, quatre jours et trois nuits tout compris... En y mettant le prix... Nous avons un peu l'impression de nous corrompre mais nous n'avons pas le choix, c'est le prix à payer pour découvrir la splendeur de cette région. Donc nous ne comptons pas, un bolos n'est plus un bolos, et nous sommes même prêtes à payer 10 bolos pour une douche chaude! Et surtout nous jonglons avec nos contradictions et mettons de côté, ou plutôt acceptons de faire partie de nos préjugés sur les voyages organisés. Quatre jours, pas plus.

Pas de chance, les trois jeunes filles avec qui nous partageons la voiture ne sont pas enclinent à communiquer. Mais ça ne nous dérange pas outre mesure, bien contentes aussi de retrouver notre petit cocon à deux, ça faisait longtemps. Alors nous privilégions Victor Hugo (si si, c'est son prénom!!), notre chauffeur qui écoute en boucle de la cumbia-boumboum, et Ilda, notre amour de cuisinière.

Voiture, paysages à travers la vitre, arrêt, photos, remonter dans la voiture, rouler encore beaucoup, s'arrêter encore, mais ne pas trop traîner. Tout est chronométré, même les repas semble-t-il. J'accepte de jouer le jeu, qui en vaut la chandelle, quand je me retrouve face à un tel spectacle.

1200 kilomètres de piste en quatre jours.

Des paysages qui changent du tout au tout en un rien de temps. Allant du marécage vert où paissent les lamas, à des lagunes colorées, en passant par le désert de Dali, les montagnes enneigées au loin ou encore le volcan semi-actif.

De la poussière, du soleil et quelques gouttes de pluie, de la chaleur et du vent.

Les montagnes au loin, cimes enneigées, couleurs changeantes, rocs imposants aux mille visages.

Lagunes aux couleurs suréalistes, chacune sa couleur, chacune son ambiance, du turquoise paradisiaque au blanc éblouissant.

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Eau chaude thermale, eau boue-llante du volcan, avec son bruit, son odeur de souffre et sa fumée, eau... de pluie un peu aussi, et eau cachée dans le tapis de mousse qui nous surprend en sandales.

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Des villages, certains abandonnés, d'autres où subsiste la vie, là, au milieu de nulle part, après des kilomètres et des kilomètres sans rien, comme atterris là par hasard.

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Des animaux - lamas, vigognes, un gros troupeau de condors, des émeus, des ânes, toutes sortes d'oiseaux mais surtout des flamands roses, un lapin qui n'en est pas un...

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...... Parfois de drôles d'animaux.......

J'allais oublier un peu de sable du désert, brûlant, qui change chaque jour de place avec le vent. Et se perdre dans le marais bolivien ou finir dans un cimetière de trains, improbable et atypique.

 

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Le clou du spectacle...Le Salar les pieds dans l'eau.

Comme nous faisons le circuit de l'excursion à l'envers par rapport aux nombreux touristes, nous avons la chance de n'en croiser que peu sur notre chemin et surtout de terminer ces quatre jours par le plus spectaculaire : le Salar d'Uyuni.

Le Salar se mérite et pour profiter du lever de soleil sur le désert de sel, il faut se lever tôt! A 4 heures 30, toutes embrumées de sommeil, nous nous emmitouflons dans nos couches de vêtements pour affronter le froid. Pour le lever de soleil, nos espoirs sont incertains : il a plu toute la nuit, et ça continue, le ciel est donc complètement couvert. Satanée saison des pluies! Le spectacle est tout de même magnifique et quel que soit le temps, on ne peut que rester ébahi, étourdi par un tel décor d'un incroyable irréalisme, d'une incroyable beauté. Je veux voir, faire face, et braver le froid et la pluie glaciale. Je veux rester dehors, ne pas en perdre une miette de ce timide lever de soleil qui tente de percer la chape de nuages gris.

Le petit déjeuner est bien frisqué aussi, dans cet ancien hôtel de sel, habités par les fantômes de courants d'air... et les touristes attablés aux tables de sel. Heureusement, les saveurs d'Ilda pour le petit déjeuner nous réchauffent un peu.

Puis une matinée dans le Salar, (presque) SEULS AU MONDE. Le 4X4 roule, roule sur les quelques centimètres d'eau qui recouvrent le sol de sel. Impossible de trouver un coin au sec. Cela donne une vision improbable de l'étendue : du blanc à perte de vue, les montagnes, très loin, percent à peine derrière les nuages, blancs eux aussi, et de l'eau partout, dessus nos têtes, dessous nos pieds.

Pas question pour Fabi et moi de rester confinées dans la voiture, nous partons à l'assaut du désert, les pieds dans l'eau mais bien au chaud dans notre équipement. Les minutes s'écoulent, les heures, le Salar se dévoile à nous, lentement, il faut le mériter, patienter, absorber... Le soleil qui commence à percer. La lumière qui vient offrir son spectacle. Les reflets, jolis, puis magnifiques, puis époustouflants. Le ciel et la terre se confondent, on ne distingue plus la ligne d'horizon, les choses semblent en lévitation. Tout autour, à 360°, dans cette immensité de vide à perte de vue, des formes, des couleurs de blancs, de gris, de bleus, de mouvements dans l'immuable, chaque minute révélant du nouveau, du encore plus beau.

Je marche droit devant moi, vers je-ne-sais-quoi, vers là-bas, où il n'y a rien non plus. Plus de notion dans ce rien : les mètres pourraient être des kilomètres, ou inversement, le son n'est retenu par rien et part là-bas, vraiment très loin. Le temps est suspendu, tout comme mon être tout entier, mon corps, ma tête... Mais bientôt on me sort de mon rêve éveillé, il faut remonter dans le véhicule et terminer cette excursion...

C'était beau ces quatre jours. Dans ces oeuvres de la nature, où la vie, le temps, tout est suspendu. Je ressors toutefois, - ce qui n'enlève rien à mon éblouissement -, avec le sentiment de ne pas avoir eu le temps de digérer tout ça. Car pas à mon rythme, mais celui qu'on nous impose, avec tellement de merveilles en quatre jours. Trop en si peu de temps ?

12 février 2014

De plus en plus au nord de l'Argentine, jusqu'à la frontière bolivienne....

Cafayate/ Cachi... le 3 janvier
Nous continuons donc notre remontée vers le nord de l'Argentine, en stop, depuis Cafayate. 
Selon les dires de tout le monde, il est impossible de rejoindre Cachi en levant le pouce sur la route de terre rouge. Aucun problème, nous irons jusqu'à Salta (la capitale de la région) pour bifurquer ensuite vers Cachi. 
Eheh, les françaises ont de la ressource! Puis on veut vraiment réussir notre "challenge" du nord-ouest de l'Argentine en stop...
Bien joué, nous sommes les premières prises à la sortie de Cafayate (au grand damne des argentins, postés depuis plus longtemps que nous sur le bord de la route! (C'est ce que nous appelons la "chance des françaises"!) Mais ce n'était pas sans compter sur le fait de tomber sur un hostal très sympa à Salta, avec encore une fois des chicos avec de buenas ondas et de faire la fête jusqu'au petit matin...
On décalera donc notre départ vers Cachi d'une journée!

Le départ de Salta sera un peu difficile, notre attente d'une bonne âme pour nous amener jusqu'à Cachi sera la plus longue de tout notre périple en stop... 2heures... (je sais que ça ferait pâlir certains!). Adèle sieste à l'ombre pendant que j'arbore notre panneau comme lunettes de soleil (égarées à Cafayate)....

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La route est incroyable, on change de vallée, de couleurs, de montagnes et d"altitude...

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Nous avons quitté nos compañeros de voyage aàCafayate et la fête pour retrouver un peu de calme à Cachi, Adèle trouve un cimetière (encore un!!!) qui l'inspire mais je l'approuve cette fois-ci car il est très "poétique"...

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 Petite rando pres de Cachi : 

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Puis retour à Salta. Cette fois-ci, nous n'attendrons même pas 5 minutes sur la route, nous voilà contraintes et forcées (!!) de prendre le petit dej' à l'arrière d'une camionette, sur un siege tout confort et avec une vue superbe sur le paysage...

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 Marmelade, maté et tutti-quanti...

 

Salta... 7-9 janvier

De retour dans notre hostal fétiche, où le gérant nous fait des prix contre une quiche lorraine (et le fait de dormir par terre!).

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 Nous visitons Salta mais surtout son "musée archéologique de hautes montagnes", et ses enfants momifiés. 

Petite aparté explicative:
                       On parle d'enfants sacrifiés à la montagne par les Incas, une équipe scientifique les a découverts en 1999, près d'un volcan de plus de 6700 mètres d'altitude, à 500 kilomètres de Salta. Le froid, la faible pression, l'absence d'oxygène et de bactéries ont permis une parfaite conservation des corps... Conservation telle, qu'une porte a été placée devant le corps "exposé" afin de respecter ceux qui ne veulent croiser cet enfant qui paraît dormir...
                        Trois corps ont été decouverts (deux enfants de 6 et 7 ans et une adolescente de 15 ans, "la vierge au soleil": rôle prestigieux dans la société inca). Un système de roulement d'exposition a été mis en place afin de limiter leur détérioration. Ca paraît un peu "cru" comme ça, mais cela a permis de connaître beaucoup mieux la religion et la culture incas...
                        Des enfants de hautes naissances (qu'on reconnaît par leurs déformations crâniennes) étaient choisis avec soin, "élus" pour leur beauté afin de contenter les dieux. "Offerts" à la montagne, ils étaient voués à assurer au peuple fécondité et à la terre fertilité. Une grande cérémonie étaient donnée à Cuzco où les enfants élus étaient amenés et fêtés, leurs mariages cérémoniels aidaient à cimenter les liens diplomatiques entres les différentes tribus de l'empire inca. A la fin de la fête, les enfants devaient repartir chez eux en empruntant le chemin le plus court et direct entre Cuzco et leur contrée lointaine. Une fois chez eux, ils étaient accueillis comme des dieux vivants puis amenés dans les montagnes sacrées. Là, on les nourissaient et les abreuvaient de chicha (alcool à base de maïs qu'on trouve encore ici, mais que nous n'avons pas encore goûté avec Adèle!). On leur donnait aussi de la coca (ça, on a testé!). Tout ceci en grande quantité, afin qu'ils perdent connaissance... Inconscients, les enfants étaient transportés au sommet de la montagne puis ensevelis, parfois vivants.
                      Les Incas ne considéraient pas ces enfants "morts" réellement car ils rejoignaient leurs ancêtres et les dieux, veillant sur la communauté depuis les cimes. C'était un honneur d'être "élu".

Nous sommes sorties de ce musée un peu chamboulées, après 3 heures de visite, on part avec des images fortes en tête, sans réaliser vraiment de voir des corps humains... Ils paraissent comme des statues de cire endormies, la peau, les ongles et le visage, presque souriants...

Après tout ça, une petite marche jusqu'au mirador pour jeter un dernier coup d'oeil sur Salta, avant de fuir la ville...

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Purmamarca, la montagne aux sept couleurs - 10-11 janvier -

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Nous passerons peu de temps ici, un village paumé mais bondé de hippies, qui se veut le regroupement des voyageurs en sac a dos...
Difficile de trouver un logement pas cher, mais on tombe sur un camping improvisé dont le proprio a un ami qui peut nous louer une tente. Comme à l'accoutumée, le hasard fait bien les choses et nous trouvons le-dit loueur de tente au détour d'une rue grâce à une chanson (l'unique!) en espagnol que nous chantonnons en marchant!
On arrive à Purmamarca au moment d'un festival traditionnel de "copleros", instrument de musique comme un tambourin géant au son clair, chanteuses aux voix cristallines et danses traditionelles dont les rythmes sont (pour nous) impossible à suivre...
S'en suit une soirée sur la place du village avec un petit groupe... Qui finira dans la montagne, autour d'un énorme feu au son des djembés, après avoir ameuté tous les motivés en faisant le tour du village au son des percussions... On se retrouve une joyeuse bande dansante au milieu du silence et des étoilles...

Oui oui, les petites françaises ne s'arrêtent jamais de danser, on montre même aux argentinos de quoi nous sommes capables!!!!

 

Humahuaca - 11-15 janvier -

Notre objectif du tout-en-stop ne sera pas atteind, on quitte Purmamarca sous une pluie battante qui nous contraint de prendre le bus (le vin de la veille ne nous a peut-être aussi pas motivées à lutter dans la boue!).

Humahuaca nous sied beaucoup plus, petit village tranquille et sans tant de voyageurs (on est des hippies mais pas trop quand même!).
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Une fois de plus, tout roule : les hébergements sont hors de prix mais sur la route du camping, une chica nous hèle:"Eh chicas! Vous cherchez une habitacion? Parce que j'ai un hostel en construction".
Nous aurons donc un matelas à même le sol mais dans un hostel avec des gens très sympas et pour une bouchée de pain! Bon, il est vrai qu'une petite cuisine et une unique salle de bain pour quanrante personnes, c'est un peu "just" mais on y passera de très très bonnes soirées, entre coupures d'électricité, innombrables fuites d'eau et feu au four... Mais bien entourées, c'est l'essentiel! 
Nous ferons une excursion à 5000 mètres, au cerro aux quatorze couleurs (si si!)... 
En arrivant au sommet, on distingue seulement des plissements colorés au milieu des nuages...  
Mais en s'eloignant des bavardages de nos covoitureurs, on se laisse pénétrer par le silence et le respect qu'incite ce lieu : le travail de la nature sur des milliers et milliers d'années... Seule la musique du vent (oui, à 5000, ça commence à souffler et à cailler!) et peu à peu, le spectacle des couleurs s'offre à nous...

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On ne peut que rester pensivess et admiratives devant un tel spectacle...  fab 036.jpg

Le soleil joue avec les différentes strates de roche, du vert au violet en passant par le rouge, l'orange et le blanc... Comme pour montrer de quoi la nature est capable quand on la laisse faire...
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Iruya, remonter vers le nord, se perdre encore un peu plus dans les montagnes... - 15-17 janvier -
Nous prenons le bus pour rejoindre le village d'Iruya, perdu au milieu des montagnes et après 3 heures d'ascension sur une route de cailloux très escarpée...

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Nous y retrouvons au camping les copains argentins (ppfff, foutus hippis qui vont aux mêmes endroits perdus!) et de nouveaux copains à quatre pattes dont Adèle est totalement raide dingue!

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Maintenant, nous sommes des reines dans le squattage de tente sans le paraître!

Iruya est complètement coupé du monde mais nous marcherons jusqu'au pueblito de San Isidro par l'unique chemin de mule pour nous perdre encore un peu plus... 2 heures 30 de marche entre multiples traversées de rivière et grimpette à flan de montagne. L'unique sentier menant au village fait parfois 50 centimètres de large, le paysage est superbe, un nombre indéfinissable de couleurs et de plissements... Je distrais mon vertige en récoltant plein de fragments de roches métamorphiques qui changent de couleurs tous les 100 mètres...
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Nous rentrerons au camping sous une grosse pluie et à la nuit tombée...
Ce sera notre dernière soirée argentine... Sandwich et vin sous la tente humide!
Pas vraiment à l'image de notre passage en Argentine...

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Prochaine étape : quitter Iruya et passer la frontière bolivienne dans la journée!
Bolivie......

Tupiza, début de Bolivie tout en douceur... - 18-23 janvier -
De la frontière, nous irons directement jusqu'à une petite ville pour s'éloigner du grabuge frontalier.
A Tupiza, nous rencontrons par hasard (en réalite, nous prenions le p'tit dej' sur le banc d'un rond point quand un homme nous accoste) Isaaias, le champoin en titre du "chancho a la cruz" (sorte de mechoui de cochon ouvert et cuit en croix), qui nous propose sont hostel sympa avec un effort sur le prix parce que nous venons de loin! Soirée à apprendre quelques mots de quechua et très intérressante, avec ce bon vivant plein d'histoires, et encore des compañeros argentins!
Le lendemain, Adèle reste au lit, un peu malade (altitude? vin? coca? nous ne saurons jamais!) et je pars à la pêche aux écrevisses avec mes joyeux compagnons. Pêche très facile : on pose les pièges dans l'eau (filet étiré sur une raquette avec un bout de viande) et le temps de préparer le feu, les écrevisses grouillent! Dégustation des crustacés (entiers!) justes poêlés en sandwich..."Goûtus" dirons-nous! Mais j'avoue avoir été bien malade le lendemain...
Quelques images d'une petite rando dans les environs deTupiza.

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Nous quitterons Isaaias pour camper sur le terrain de tennis, oui oui, on a bien dit "REINES" du squattage de tente! A la dure cette fois-ci car sans sanitaires mais on économise un peu afin de s'offrir une excursion (de vraies touristes!!) de quelques jours jusqu'au désert de sel...
Je laisse Adèle prendre la plume pour vous conter tout ça mais je tiens quand même à faire un minimum de prévention concernant certaines substances utilisées ici : 
La COCA.....
Un accélérateur cardiaque qui permet une meilleure oxygénation et soulage donc la sensation d'essouflement en altitude. Pour le coup, c'est très efficace et nous troquons nos cigarettes contre les feuilles de coca à machouiller dès Tupiza, où même en ne faisant que marcher, on a l'impression de respirer comme des asthmatiques (pardon pour les souffrants réels... On va dire que maintenant, on connaît vos désagrements pulmonaires!). La coca soulage, on a l'impression de mieux respirer, mais les yeux un peu brillants et il faut le dire, un sourire un peu béat au début! Une addiction contre une autre diraient certains!
Nous voyant mastiquer, notre chauffeur nous dit que certains lamas sont friands des feuilles de coca...
Nous sommes donc partageuses...

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 Mais voici ce que ça peut donner sur les animaux...

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 et sur les humains....

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Les preuves en images sont toujours plus flagrantes que de grands discours... Attention à la coca!

 

 

14 janvier 2014

De Tucumán à Humahuaca... Les Quebradas

Bonjour tout le monde!!

Un long message vous attend pour vous raconter notre périple dans le nord-est de l'Argentine, oú nous sommes encore, nous n'arrivons pas à quitter ce pays!! Nous sommes maintenant à Humahuaca et si tout se passe bien (comme toujours!), nous serons en Bolivie dans quelques jours.

Nous sommes donc depuis quelques semaines aux portes de la Cordillère des Andes, nous traversons des Quebradas grandioses (chaînes de montagnes) sans nous rendre compte que nous sommes à 3000 mètres d'altitude!! La région est propice au stop, nous battons tous les records, les argentins sont jaloux!! Et oui c'est l'époque des vacances de la jeunesse argentine (étudiants) et nous avons donc fait pas mal de rencontres ces derniers temps. Beaucoup empruntent le même chemin que nous et nous les retrouvons de villages en villes. Des liens se sont tissés avec certains avec qui nous avons passés quelques jours dans différents lieux.

Pour l'heure, morceaux choisis de mon carnet de voyage... et en images.

(PS . vous remarquerez que c'est souvent Fabienne sur les photos, car l'appareil de madame est cassé, pas de bol, donc c'est souvent moi derrière l'objectif!!)

 

SAN MIGUEL TUCUMAN, une capitale bouillante

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Bien que nou soyons habituées à la chaleur après le Chaco, celle de la ville est irrespirable. Après un long trajet de bus de nuit et peu de sommeil, Fabienne rêve d'une maison avec air conditionné, chambre privée, extérieur et même baignoire. Quelle surprise quand nous constatons que tous ses voeux sont exaucés en arrivant chez José, notre couchsurfer!! Un passionné du couchsurfing qui nous fait découvrir sa région.

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Un peu de canyoning jusqu'à la cascade d'Aguas Chiquitas. Qui pensait que nous ne sommes pas sportives???

 

24 au 28 décembre. Un réveillon de Noël à TAFFI DES VALLE.

Sans la famille.... Sans les copines..... Mais avec une bande de jouyeux lurons!!!

Mes deux copines Krikri et AL ne sont qu'à quelques centaines de bornes de nous et descendent vers le sud de l'Argentine, c'est fou de se dire que nous sommes si près si loin!!! Il faut qu'on se croise pour sûr!! Après quelques échanges internet nous convenons de passer Noël ensemble à Taffi. L'organisation est compliquée mais ça semble coller. Nous trouvons un hôtel bien sympathique et attendons les baroudeuses qui doivent arriver en stop. Qu'à cela ne tienne nous commençons l'apéro sans elles ça les fera arriver... Même un peu éméchées nous ne quittons pas la route des yeux... pour se résigner enfin, elles ne viendront pas... Nous passons tout de même une très bonne soirée chez Luis, notre "Profesor!", qui deviendra vite un ami, entouré de famille, amis, voyageurs, enfants. Partageons un asado de chancho (cochon au barbecue), quelques rocks... la fête finit bien tard et les sourires nous font un peu oublier que notre famille est loin. Ce sera la nôtre pour quelques jours...

 

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Peu de visites à Taffi, mais beaucoup de rencontres humaines. J'arrive tout de même à traîner Fabi jusqu'à la cruz qui donne une vue magnifique sur la vallée. Sinon les trempettes dans le rio sont bien agréables après des lendemains de fête bien arrosés...

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Un 25 décembre quelque part en Argentine... Joyeux Noël !!

 

 

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Première session stop entre Taffi et Amaïcha del valle, une camionette pleine de sept hommes nous fait de la place à l'arrière. Cheveux aux vents, vue panoramique sur les montagnes, le moyen de transport que nous préférons!!

 

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Voilà où nous passons le plus clair de notre temps, chez Luis, El Profesor (rapport à l'espagnol bien sûr!).

 

28-30 décembre - HAMAICHA DEL VALLE et les ruines de Quilmès

Une vallée sépare Taffi de Amaïcha mais le paysage change du tout au tout!! Ici, les montagnes sont beaucoup plus désertiques et les cactus font leur apparition. Amaïcha est un petit village paisible, où le microclimat de cette vallée offre paraît-il un climat parfait : du soleil mais pas trop chaud, pas de pluie mais pas de sécheresse non plus. Nous profitons d'une balade à pied+stop jusqu'aux cascades le premier jour et visite des ruines de Quilmès le deuxième.

Ce peuple guerrier s'est implanté là car le site offre une vue imprenable sur la région et ses éventuels envahisseurs, même si la nature est plutôt hostile. Ils ont survécu à l'arrivée des Incas, tirant profit de leurs techniques nouvelles, mais se font inévitablement chasser par l'arrivée des espagnols... Pour un long exode vers Buenos Aires où seulement quelques centaines survivront.

Nous retrouvons un vacancier argentin rencontré à Taffi et c'est parti pour passer du temps avec la jeunesse argentine pendant quelques temps. Nous découvrirons vite la différence entre "être en vacances" et "voyager"... Les jeunes argentins ne voyagent pas longtemps seuls, le but étant de rencontrer des gens dans les campings et former un groupe, -plus ou moins troupeau-, de voyage. Des bouffes au barbec et trempettes dans le rio, pas grand chose de plus pour ces apprentis hippies, sinon jouer de la guitare le soir autour d'un feu. Nous prenons donc ce qu'il y a à prendre, - rencontres sympas, fiesta, parler espagnol, passer des bons moments -, mais continuons notre petite vie de voyageuses à deux...

dany 032.jpgQuilmes

dany 031.jpgAmaïcha

 

31 décembre - 03 janvier - CAFAYATE, encore un lieu où nous nous faisons happer!!

 

31.12.13 -

Un réveillon dans la Quebrada?...

Toute une chaîne de montagnes à visiter, il nous faudra plus d'une journée. En stop toujours, nous commençons par les sites les plus accessibles depuis la route. En ce jour de réveillon, quelle chance aucun touriste! Des monuments de roche, oeuvres du temps et de l'érosion. Je me sens si minuscule tout à coup... Mère nature règne... Elle nous offre ici, dans la Quebrada de Cafayate, un paysage extraordinaire, spectacle de couleurs et de grandeurs. Des montagnes à perte de vue offrant des teintes surréalistes...

Nous en aurions presque oublié que nous avons une nouvelle année à fêter!! Mais en ce jour particulier peu de voitures circulent et pas de chance, huit personnes font aussi du stop pour rentrer à Cafayate!! Pas question de passer le réveillon ici! Il ne me reste plus qu'à invoquer mère nature en lui offrant un totem, petite pyramide cailloux en l'honneur de Pachamama... Elle doit entendre mon appel puisqu'elle dépose sur notre chemin Ernesto, un amoureux de la France, qui encore une fois fait partie de nos belles rencontres éphémères.

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 Réveillon aux cascades : improbable mais inoubliable

Nous retrouvons par hasard trois copains de voyage, surnommés les Chines, qui nous proposent de les accompagner pour la nouvelle année. Nous nous laissons porter par l'aventure, comme toujours. Commençons par 1 heure 30 de marche dans la nuit, une bouteille de 5 litres de vin sur les bras, déjà improbable comme départ! Au bout du chemin, un petit coin de paradis au milieu des arbres et au bord du rio. Au bout du bout du chemin, derrière les grosses pierres où il faut danser pour ne pas tomber, David ouvre sa porte à qui veut bien partager ce moment joyeux. Et ce n'est pas la pluie qui va tout gâcher. Beaucoup de rires, beaucoup de danse, la cumbia remplace le rock n' roll. Embrasser fort des inconnus pour se souhaiter un feliz año nuevo, ouvrir grand les yeux devant une multitude de feux d'artifice, finir bien éméchées et regarder le soleil se lever...

02.01.14 Marcher dans la Quebrada, seules au monde...

 

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Arrêt sur image...

Assises en haut d'une des collines couleur colorado, dos à la vie, seules, toutes petites face à l'immensité, le vent nous fouette le visage. Si nous restons trop longtemps, nous-même nous ferons partie du paysage, recouvertes de poussière rouge.

Un paysage grandiose aux mille couleurs. De la roche verte, rouge, jaune, mauve. Des lignes, des courbes, des pointes, des circonvolutions. Tout ça dans une harmonie silencieuse et immobile. Et pourtant, gravés dans la roche, ressortent les mouvements du temps. Lent... Lent... Encore un certain rapport au temps...

7 janvier 2014

Le Chaco impénétrable...

15-19 décembre

Retour en arrière sur ce bout de route qui nous a marqué.

"Chaco impenetrable", pourquoi un tel nom?

...car toutes les plantes et arbres qui y poussent sont dotés d'épines plus grandes les unes que les autres afin de repousser l'envie d'y pénétrer ?

...car les rares nappes phréatiques sont gorgées de sels et d' arsenic afin que nul ne puisse y survivre ?

...car pour y arriver, il n'existe qu'une seule piste de terre parsemée de trous et divers obstacles?

Oui, le Chaco porte bien sont nom, mais pour nous, il signifie bien plus... Explications.

Nous quittons Corrientes à 5 heures du matin, les plans sont simples pour arriver dans le Chaco : un premier bus de Corrientes à Juan Jose Castelli, la dernière ville aux portes du Chaco puis un second bus jusqu'au village du Chaco, Fuerte Esperanza...

Premier objectif atteind, nous sommes dans la ville aux portes du Chaco, déjà une chaleur écrasante, l'impression d'être plus près du soleil qu'ailleurs.. Mais quelle déception d'apprendre que nous sommes dimanche (ah bon, nous vivons hors du temps??) et qu'aucun bus ne circule.

Pas grave, nous passerons donc une soirée ici, on découvre les fêtes foraines d'Argentine... Les courroies des manèges apparentes, les bruits de ferraille et les sourires ébahis des enfants. Comme en France, manèges, peche aux canards, tirs dans des boîtes de conserves et lotos... La différence tient dans les lots à gagner: rasoirs, brosses à dents et portraits de Jésus sous toutes ses coutures!! Des pommes d'amour et des barbes à papa actionnées à la pédale à pied, tout est possible avec de la volonté!! Pour finir la nuit, un espèce de bal sur la place de la ville puis, comme souvent, nous sommes raccompagnées jusqu'à notre couche... par les cafards!!! Mais maintenant, nous sommes acostumbradas (habituées), plus de cris ni de fuite devant les grosses bêtes, la moustiquaire est parée en deux temps trois mouvements!

Le lendemain, hors de question de louper le bus qui entre dans le Chaco, départ prévu à 11 heures, nous déjeunons donc tôt. Les cafards ont fait place aux papillons qui virevoltent par dizaines de milliers (non, je n'exagère pas, ce n'est pas moi la marseillaise!). A notre gande surprise, au milieu des papillons, un colibri s'attarde à notre table (peut-être intrigué par les effluves de maté au milieu d'un p'tit dej' français!).

En avant, crème solaire, antimoustique, eau, nous sommes sur le pìed de guerre et une fois n'est pas coutume, en avance au point de rendez-vous pour le bus!

Je vous passe les détails mais nous resterons là jusqu'à 19 heures... à suivre le peu d'ombre sur le trottoir, à attendre un bus qui ne passera pas, puis attendre un trafico (minibus) qui ne passera pas non plus, puis à attendre une camionetta de la mairie qui est sensée passer dans l'après-midi... Il n'y a pas d'heure ici, il suffit d'attendre, manger des empanadas, jouer aux cartes et attendre encore... 17 heures 30, la camionetta arrive enfin mais est très vite remplie par les locaux qui attendent aussi (avec de meilleurs infos sur les horaires car ils sont arrivés à 17 heure...). Mais une seconde camionetta va passer bientôt, il suffit d'attendre... Ok. Mais quand elle arrive à 19 heures et que l'on nous dit qu'il n'y a plus de place pour nous, ce n'est pas sans compter sur notre belle Adèle qui s'énerve toute rouge en espagnol : "on attend depuis presque 9 heures et y'a de la place à l'arrière du pick-up avec les trois jeunes!"

Encore une fois, la vie fait bien les choses, nous avons attendu et attendu encore et encore mais assises à l'arrière du pick-up, ou plutôt en équilibre entre bidons d'essence, sacs, cartons et otras cosas, nous profitons d'un superbe couché de soleil puis d'une nuit etoilée fascinante avec une pleine lune dont nous n'avions encore jamais vu ce visage...

On s'accroche à ce qu'on peut, sursaute à chaque trous de piste ou coups de frein pour éviter les vaches, chevaux et cochons sauvages... Nos foulards nous donnent des airs de Grace Kelly (ou afghanes selon les points de vue plus ou moins objectifs!) et filtrent un peu la poussière que nous allons manger pendant plus de 3 heures. Mais on rencontre un super chico qui va résoudre notre problème d'hébergement (encore une fois,nous n'avions pas prévu de débarquer au beau milieu de la nuit au milieu de nulle part!!).

Nous ne dormirons chez lui qu'une nuit car sa famille revient a la casa pour les fêtes (oui, on a tendance à l'oublier mais Noël approche malgré les 45 degrés et la crème solaire!) ; mais nous passerons ces quelques jours inoubliables dans le Chaco en sa compagnie. Kitty de son surnom, un espèce de Tom Sayer d'une vingtaine d'années qui abbat des arbres pour récolter du miel et qui braconne des perroquets (nous avons refusé d'assister à ce triste spectacle même s'il s'est fait une joie de nous montrer son butin, trois petits aras quasi non plumés...).

Dans le Chaco, les gens récupèrent l'eau de pluie non pas par esprit écolo mais afin de pouvoir boire. Ils disent en souriant qu'ici il n'y a pas de dingue car les larves de moustiques meurent dans l'eau salée, tout a des avantages... La vie est simple, même s'il est impossible de bouger entre 12 et 17 heures. Nous leurs faisons décourvrir la tarte aux pommes à la française et passons des soirées à discuter sur la place du village en dégustant le terere (maté froid avec du jus et des glacons). Nous garderons en mémoire les traces des papillons sur notre visage, marcher au milieu des papillons... Les cris des aras (espèce en voie de disparition à l'état sauvage) qui volent d'arbre en arbre et les vols des groupes de dizaines de perruches qui surplombent nos têtes...

Oui, le Chaco impenetrable porte bien son nom mais une fois penétré, c'est lui qui t'imprègne à jamais...

A très vite, en attendant, quelques rares photos du Chaco...

Fabienne

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La fameuse camionetta...

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                                      Ce dont nos yeux sont emplis...

 

 

 

 

 

 

 

La vie paisible...

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Notre auberge.

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Et la preuve en image de mes dires!!!

7 janvier 2014

¡¡¡ Feliz Año Nuevo !!!

Ola tout le monde!!

Cela fait vraiment très longtemps que nous n'avons pas donné de nouvelles sur ce blog et vous nous en voyez desolées... Mais ne nous en veuillez pas,c'est que nous avons de plus en plus de mal à rester connectées des heures sur internet, Pachamama (Mère Nature) nous appelle!!

Tout d'abord Fabiana et moi, en duo comme toujours, vous souhaitons une merveilleuse année 2014, avec du soleil dans les coeurs et des envies à réaliser. Pour nous cette année commence aussi bien que s'est terminée 2013, toujours sur la route et sous le soleil, toujours les yeux émerveillés et de belles rencontres à la clé.

Nous sommes toujours en Argentine, de plus en plus au nord. Après une escale à Salta, nous retournerons dans les montagnes de la Quebrada de Humahuaca pour remonter doucement vers la Bolivie. Mais avant de vous raconter tout ça, je laisse la plume à Fabi qui vous racontera notre expérience plus que particulière dans le Chaco.

Mille pensées à tous, qui sont là même si les mots ne suivent pas.

Adèle

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